Le blog de mook

Je rêvais d'allaiter mon enfant.
Lui donner le meilleur.
Quelque chose que personne ne pourrait lui donner à ma place.
Suffire moi-même à ses besoins.

Je trouve qu'on ne parle pas assez d'allaitement.
Expériences ratées ou réussies, douloureuses ou merveilleuses.
En parler tout simplement.

La plupart des professionnels eux-mêmes n'y connaissent rien, nous poussent à regarder notre montre plutôt que notre bébé. Compter le temps qu'il passe au sein, respecter des intervalles entre les tétées...

Voici l'histoire d'un allaitement (presque) raté.

11 Août 00h46
Ma petite est née par césarienne, ce qui ne favorise pas une montée de lait immédiate.
On ne me l'a pas posée en peau à peau. On l'a emmenée en couveuse jusqu'au lendemain matin.
Pendant ce temps en couveuse, on lui a donné un biberon, sans même m'avoir demandé si je souhaitais l'allaiter ou non.
Les premiers jours, alors que je ne pouvais pas bouger, on m'a à peine aidée à la mettre au sein.
Elle a eu des tétées régulières seulement à partir du deuxième jour lorsque j'ai réussi à me lever un peu...
Lorsqu'elle pleurait le soir, je pensais qu'elle avait encore faim et je lui donnais un peu de biberon: personne ne m'a rassurée en me disant de la garder au sein afin d'augmenter ma lactation.
Certaines personnes me disaient de l'allaiter 10 minutes sur chaque sein, d'autres me disaient  20 minutes sur un seul sein. Tout le monde me disait tout et son contraire.
8 jours après ce début d'allaitement difficile, on constate que ma petite n'a pas encore récupéré son poids de naissance. Les compléments au biberon sont alors augmentés.
De plus, on me conseille de respecter un intervalle de 3h entre chaque tétées, soi-disant pour que ma petite puisse vraiment sentir la différence "avoir faim- être repue".
Le médecin me conseille même de commencer à remplacer des tétées par des biberons. Selon lui, en faisant ainsi j'aurai plus de lait pour la tétée qui suit le biberon...

C'est le dernier conseil idiot que j'ai voulu entendre, et j'ai eu la présence d'esprit de ne pas l'écouter.

J'ai enfin cherché à me renseigner efficacement sur l'allaitement, et je conseille d'ailleurs à toutes les mamans qui souhaitent allaiter et qui ne connaissent pas encore la Leche League d'aller parcourir leur site.
(Bon, encore une fois, c'est peut-être moi qui suis à l'ouest et qui n'avais jamais entendu parler de quelque chose que tout le monde connait... ca arrive très souvent... mais bon j'aurais tout donné pour qu'on me parle de la Leche League avant le début de mon allaitement, pour avoir toutes les chances de le réussir. Alors voilà, je vous le fais partager...)

Au fil des articles, j'ai constaté avec rage que TOUS les conseils que l'on m'avait donnés contribuaient à diminuer ma lactation.
Pourquoi ne m'a-t-on pas dit de donner le sein à la demande?
Pourquoi ne m'a-t-on pas dit de ne pas regarder ma montre?
Pourquoi ne m'a-t-on pas dit de laisser mon bébé toute la journée au sein s'il le fallait? 

J'ai tout fait pour sauver mon allaitement:  peau à peau, sein à la demande, tire-lait, innombrables tisanes d'allaitement, huile de massage spécial allaitement, gélules de fenugrec, galactogil, homéopathie...
Je n'ai jamais réussi à revenir à l'allaitement exclusif, mais aujourd'hui ma petite a quatre mois et je l'allaite encore.
Et j'en suis fière.
Les trois quarts de son alimentation viennent du sein, le quart qui reste vient du biberon.
Cela m'a été long et difficile de faire le deuil de mon allaitement tel que je l'avais rêvé. Cela aurait peut-être été pire si je n'avais pas pu allaiter du tout.
Aujourd'hui, je profite de ces moments de douceur partagés avec ma petite, et je souhaite qu'ils puissent durer encore quelques mois.





En bonus, je vous fais partager la recette d'une tisane que l'on m'a conseillée:

1cc de chardon béni, 1cc d'ortie blanche, 1cc de galéga, 1cc de graines de fenugrec. Laisser le tout macérer dans un thermos pendant une nuit, le lendemain diluer dans une bouteille de 1,5L et la boire sur la journée.

Je conseille également la tisane d'allaitement Weleda et l'huile de massage qui l'accompagne.

Personnellement, je n'ai constaté aucun effet notoire avec le galactogil.

L'accouchement, première étape de la vie de Maman...

Mon accouchement est assez incroyable, je l'ai d'abord vécu comme un echec.
Le dimanche soir dès que je me suis posée pour me reposer (après avoir couru toute la journée), les contractions super douloureuses et régulières toutes les 5 minutes ont commencé !!!
A minuit je me tordais de douleur et on est donc partis pour la maternité à 45minutes de route... J'étais déjà comme sur une autre planète, concentrée sur ma douleur.
Arrivée la-bas une sage femme m'ausculte et le col est à peine dilaté à 1 !!!
Elle me donne un calmant censé calmer la douleur si c'est un faux travail, et bien ca n'a rien calmé du tout... Donc je continue à souffrir et à partir de là je suis incapable de me souvenir des détails, des horaires ou quoi que ce soit... shootée par son calmant et la douleur !!!
Au bout d'un moment (le lundi vers 17h m'a-t-on dit !)une sage femme me dit qu'on va me faire la péridurale même si ce n'est pas assez dilaté car ils ne peuvent pas me laisser comme ça aussi longtemps, donc ils m'enmenent en salle d'accouchement. La péridurale que je redoutais tant s'est super bien passée, j'ai vu l'anesthesiste comme mon sauveur !
Ensuite ils m'ont injecté un produit pour augmenter les contractions...
Aucune notion du temps, mais je sais qu'à minuit moins le quart le lundi soir la sage femme m'a enfin dit que j'étais dilatée à 10 et qu'on allait commencer à pousser ! J'étais incapable de pousser, il m'ont mis un masque à oxygène, j'ai fait ce que j'ai pu et là... surprise, le bébé se présentait par le front !
Ils ont essayé de la faire tourner avec une ventouse mais pas possible, donc césarienne d'urgence.
L'anesthesiste m'a réinjecté du calmant et je ne me souviens de rien à part avoir peur, et les sentir tirer plusieurs fois sur le bébé, et vomir quand ils me recousaient... Ils m'ont montré mon bébé et je n'ai rien ressenti, et je me suis endormie...

Héhé, récit d'accouchement pas très charmant ...

Je me suis réveillée à 4h en salle de réveil, ils m'ont apporté mon bébé dans ma chambre dans la matinée.
Les deux premiers jours à la maternité j'étais encore assez à l'ouest, et puis petit à petit je me suis attachée à ma puce.
C'est une grande histoire d'amour qui commence.

Deux semaines plus tôt, Mon Ange m'avait rappelé pour me dire qu'il s'est rendu compte à quel point je compte pour lui, qu'il m'aime et veut réussir dans son rôle de père. Il a été présent du début à la fin de mon accouchement, il m'a beaucoup soutenue et rassurée.